Catelyn, ma soeur

Invité Sam 10 Jan - 14:35

La porte entre-ouverte, j'entre dans la chambre sans un bruit, Catelyn est assise au bout de son lit, jouant avec sa fille qui rit aux éclats. Je souris en les voyant, avançant doucement, un enfant accroché à ma jambe. La douce lumière de l'aube filtre à travers les rideaux, rendant la pièce lumineuse et chaleureuse au moment où elles sentent enfin notre présence. Les visages de la mère et de la fille s'illuminent en se retournant vers nous, pour devenir interrogateur. Je prends mon temps pour me rapprocher d'elles, me délectant de cet instant de pur bonheur... Enfin à moins d'un mètre, je tente de faire sortir le petit bout d'homme de mes jupons, mais il se cache, effrayé.

Catelyn, je voudrais te présenter Aranel, mon fils...

L'émotion que je ressens est si forte quand je prononce ces mots... Ils paraissent si irréel. Mon fils, à mes côtés. Un ange. Je m'agenouille devant lui, mettant mon visage à son niveau.

Mon enfant, voici une des femmes qui est comme une sœur pour moi, tu peux l'appeler tante et avoir une confiance absolue en elle. Retiens bien son visage pour ne pas le confondre. Elle sera là pour toi quand je ne serais pas là, d'accord ?

Il acquiesce d'un signe de tête.
Puis je rajoute, en elfique :
N'aie plus peur mon petit ange brun, tu ne seras plus jamais seul ! Tu peux me parler, tu peux tout me dire, je peux tout entendre, raconte moi !
Et si tu veux que je sois la seule à entendre, parle en elfique, notre langue, je suis la seule à la connaitre ici.

Sauf peut-être Neiria, manquais-je d'ajouter. Car c'est comme ça que je lui parlais quand je la gardais, à défaut de pouvoir le faire avec mon propre enfant. Je reprends, dans la langue commune...

Fais un bisous à Catelyn et à sa fille, Neiria !

Il s'exécute en souriant, c'est un enfant charmant. Puis je me pose à côté d'elle, prenant Aranel sur mes genoux, sa tête posée contre une des mes joues, une larme coulant sur l'autre.

J'ai causé tant de morts et tant de peine, et jamais la culpabilité ne m'a rongé jusqu'à aujourd'hui. Je ne me pardonnerais jamais d'avoir feint d'entendre ses cris...