Vagues à l'âme
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Vagues à l'âme
Deux pupilles totalement vertes.
Il faisait noir, totalement noir. Une nuit sombre. La lune n’osait s’élever dans le ciel. Elle avait bien raison.
Un grand vent s’abattait sur nous. Il soulevait sa robe, offrant à mon regard ses jambes magnifiques. De fines jambes qui, au fur et à mesure que le vent grandissait laissaient place à des cuisses plus épaisses, attirantes, désirables. Elle aurait pu se soustraire à cette force qui la dévoilait. Mais elle n’en faisait rien. Elle me fixait. Mon regard restait perdu dans ses yeux. Je m’y sentais bien, confiant, serein, en sécurité.
Ses cheveux battaient violemment son visage. Des milliers de frissons parcouraient son corps. A chaque rafale, sa peau pâle se parsemait de milliers de petits grains. Je les observais se former, s’éparpiller, se multiplier et enfin s’étendre jusque dans son décolleté pour finalement rejoindre les extrémités les plus nobles de sa poitrine, là où mes yeux n’avaient plus accès.
Une pluie fine vint se mêler au vent. La nature se joignait à moi pour l’en empêcher.
Mes mains s’étaient mises à trembler. Réaction de mon corps à une tristesse croissante. Elle provenait certainement du passé. Un passé toujours aussi obscur, profond. Rien ne filtrait. Je ne me souvenais de rien.
Sa main, dans un geste lent, délicat, vint se joindre à la mienne. Ses doigts s’étaient alors entremêlés aux miens, serrant toujours plus fort. Une douce musique s’élevait des forêts. Le chant des arbres. Les animaux se protégeaient tant bien que mal. Ils s’affairaient autour de nous, passant entre nos jambes, certains s’arrêtant une seconde les yeux rivés sur nos deux corps rapprochés, repartant aussi rapidement se mettre à l’abri.
La pluie était désormais plus soutenue. Ruisselaient sur nos peaux et vêtements des torrents. Nous restions ainsi encore quelques minutes.
Ses cheveux ne battaient plus. Ils étaient figés sur son visage, libérant seulement deux espaces afin que seul son regard restât en moi quand elle s’en serait allée. Deux pupilles vertes qui me dévisageaient. Deux pupilles vertes qui me pénétraient. Deux pupilles vertes qui m’embrasaient.
Sa main libre s’éleva alors dans un geste plein de grâce. Ses lèvres remuèrent, murmurant quelques mots dans un dialecte qui m’était inconnu. Autour de nous jaillit une aura. La pluie avait cessé. Le vent ne pénétrait plus. La douceur m’envahit. Les couleurs nous enveloppant apaisaient mon esprit. J’appréciais ce moment. Je n’avais plus peur. Ne subsistait en moi qu’un désir.
Ses yeux, soudain s’illuminèrent. Ils brillaient de millions d’étoiles, partageant ce désir qui m’envahissait.
Nos corps s’entremêlèrent alors protégés, sereins.
Lorsque mes yeux s’ouvrirent, j’étais seul, nu. La forêt m’entourait toujours. Les éléments qui avaient vu son départ s’étaient tus, partageant désormais ma tristesse. La nuit emplissait mon cœur autant que les alentours.
Je pris le chemin du retour, la tête basse, chancelant.
Subsistait en moi ces deux pupilles vertes…
Il faisait noir, totalement noir. Une nuit sombre. La lune n’osait s’élever dans le ciel. Elle avait bien raison.
Un grand vent s’abattait sur nous. Il soulevait sa robe, offrant à mon regard ses jambes magnifiques. De fines jambes qui, au fur et à mesure que le vent grandissait laissaient place à des cuisses plus épaisses, attirantes, désirables. Elle aurait pu se soustraire à cette force qui la dévoilait. Mais elle n’en faisait rien. Elle me fixait. Mon regard restait perdu dans ses yeux. Je m’y sentais bien, confiant, serein, en sécurité.
Ses cheveux battaient violemment son visage. Des milliers de frissons parcouraient son corps. A chaque rafale, sa peau pâle se parsemait de milliers de petits grains. Je les observais se former, s’éparpiller, se multiplier et enfin s’étendre jusque dans son décolleté pour finalement rejoindre les extrémités les plus nobles de sa poitrine, là où mes yeux n’avaient plus accès.
Une pluie fine vint se mêler au vent. La nature se joignait à moi pour l’en empêcher.
Mes mains s’étaient mises à trembler. Réaction de mon corps à une tristesse croissante. Elle provenait certainement du passé. Un passé toujours aussi obscur, profond. Rien ne filtrait. Je ne me souvenais de rien.
Sa main, dans un geste lent, délicat, vint se joindre à la mienne. Ses doigts s’étaient alors entremêlés aux miens, serrant toujours plus fort. Une douce musique s’élevait des forêts. Le chant des arbres. Les animaux se protégeaient tant bien que mal. Ils s’affairaient autour de nous, passant entre nos jambes, certains s’arrêtant une seconde les yeux rivés sur nos deux corps rapprochés, repartant aussi rapidement se mettre à l’abri.
La pluie était désormais plus soutenue. Ruisselaient sur nos peaux et vêtements des torrents. Nous restions ainsi encore quelques minutes.
Ses cheveux ne battaient plus. Ils étaient figés sur son visage, libérant seulement deux espaces afin que seul son regard restât en moi quand elle s’en serait allée. Deux pupilles vertes qui me dévisageaient. Deux pupilles vertes qui me pénétraient. Deux pupilles vertes qui m’embrasaient.
Sa main libre s’éleva alors dans un geste plein de grâce. Ses lèvres remuèrent, murmurant quelques mots dans un dialecte qui m’était inconnu. Autour de nous jaillit une aura. La pluie avait cessé. Le vent ne pénétrait plus. La douceur m’envahit. Les couleurs nous enveloppant apaisaient mon esprit. J’appréciais ce moment. Je n’avais plus peur. Ne subsistait en moi qu’un désir.
Ses yeux, soudain s’illuminèrent. Ils brillaient de millions d’étoiles, partageant ce désir qui m’envahissait.
Nos corps s’entremêlèrent alors protégés, sereins.
Lorsque mes yeux s’ouvrirent, j’étais seul, nu. La forêt m’entourait toujours. Les éléments qui avaient vu son départ s’étaient tus, partageant désormais ma tristesse. La nuit emplissait mon cœur autant que les alentours.
Je pris le chemin du retour, la tête basse, chancelant.
Subsistait en moi ces deux pupilles vertes…
Invité- Invité
Re: Vagues à l'âme
Ma main dans la tienne, mes doigts associés aux tiens, ma peau contre la tienne, les yeux perdus dans les tiens... Jamais ils ne devraient être séparés... Et pourtant...
Plus rien n'a d'importance à tes côtés, qu'importe le lieu, qu'importe l'heure, qu'importe ce qu'il se passe autour... J'aime à me perdre dans tes yeux, ils me captivent et m'empêchent de m'égarer, j'aime à me laisser aller dans tes bras, rassurants et protecteurs. Il n'y a qu'avec toi que j'éprouve cette sérénité, ce bien-être et l'impression d'être moi-même à nouveau. Je redeviens lucide.
Tu es le lien qui me garde sur terre, maintenant un certain équilibre entre ma raison et ma folie.
Et j'aborde chaque nouvelle journée sereinement, car je sais que tu seras à mes côtés et que tu le seras encore le lendemain.
Nos corps nus enlacés sous la pluie battante, tu t'es endormis sous la chaleur de l'aura qui n'est plus et je te regarde dormir, comme à mon habitude, redessinant les traits de ton visage délicatement, du bout des doigts, effleurant ta peau ou remaniant ta chevelure brune. Des nuits comme celle-là, il y en aura bien d'autres, toi si calme, envahit par Morphée, moi profitant de ton apaisement, t'admirant pour ne pas dormir, rêvant de beaux lendemains pour ne pas rêver, cauchemarder... Mais il est temps que je parte... Plusieurs jours ou plusieurs semaines, qui sait combien de temps il me faudra.
Un dernier léger baiser sur tes lèvres et je me sépare avec difficulté de tes bras, de ta peau, de ton contact... J'enfile ma robe et fait jaillir à nouveau cet aura qui te protègera de la pluie.
J'observe ton beau corps de guerrier une dernière fois sous la lune tout juste levée et qui lui donne une teinte quasi irréelle, j'imprime ton visage serein dans mon esprit, pourvu que cela suffise à me maintenir.
Tu me manqueras...
Je quitte les lieux, laissant celui qui a pris mon cœur derrière moi, avec regrets... La pluie continuant de tomber, les cheveux collés sur ma peau, s'emmêlant sur mon visage et je disparais dans la nuit.
Je suis à toi.
Plus rien n'a d'importance à tes côtés, qu'importe le lieu, qu'importe l'heure, qu'importe ce qu'il se passe autour... J'aime à me perdre dans tes yeux, ils me captivent et m'empêchent de m'égarer, j'aime à me laisser aller dans tes bras, rassurants et protecteurs. Il n'y a qu'avec toi que j'éprouve cette sérénité, ce bien-être et l'impression d'être moi-même à nouveau. Je redeviens lucide.
Tu es le lien qui me garde sur terre, maintenant un certain équilibre entre ma raison et ma folie.
Et j'aborde chaque nouvelle journée sereinement, car je sais que tu seras à mes côtés et que tu le seras encore le lendemain.
Nos corps nus enlacés sous la pluie battante, tu t'es endormis sous la chaleur de l'aura qui n'est plus et je te regarde dormir, comme à mon habitude, redessinant les traits de ton visage délicatement, du bout des doigts, effleurant ta peau ou remaniant ta chevelure brune. Des nuits comme celle-là, il y en aura bien d'autres, toi si calme, envahit par Morphée, moi profitant de ton apaisement, t'admirant pour ne pas dormir, rêvant de beaux lendemains pour ne pas rêver, cauchemarder... Mais il est temps que je parte... Plusieurs jours ou plusieurs semaines, qui sait combien de temps il me faudra.
Un dernier léger baiser sur tes lèvres et je me sépare avec difficulté de tes bras, de ta peau, de ton contact... J'enfile ma robe et fait jaillir à nouveau cet aura qui te protègera de la pluie.
J'observe ton beau corps de guerrier une dernière fois sous la lune tout juste levée et qui lui donne une teinte quasi irréelle, j'imprime ton visage serein dans mon esprit, pourvu que cela suffise à me maintenir.
Tu me manqueras...
Je quitte les lieux, laissant celui qui a pris mon cœur derrière moi, avec regrets... La pluie continuant de tomber, les cheveux collés sur ma peau, s'emmêlant sur mon visage et je disparais dans la nuit.
Je suis à toi.
Invité- Invité
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